La géothermie profonde en Alsace
Voici quelques données concernant le projet expérimental de géothermie profonde du site de Soultz-sous-Forêts dans le Nord de l’Alsace :
Document 1 : quelques données
- Projet Soultz : essai d’une nouvelle forme de géothermie : principe EGS (Enhanced Geothermal System – système géothermal amélioré)
- Nouveauté ici : stimulation hydraulique (injection sous pression) de la perméabilité des fractures naturelles + fracturation des roches : permet circulation
- Circulation d'eau au travers d'un échangeur thermique naturel
- Théorie : si refroidissement de 20° C de 1 km³ de roche par circulation d'eau, cela correspond à l'extraction d'une quantité de chaleur équivalente à la combustion de 1,275 millions de tonnes de pétrole.
- production électrique espérée ≈ 13 MW rendement de l'ordre de 13 %.
Document 2 : Puits de forage
Document 3 : Carte européenne des températures à 5000m de profondeur
Document 4 : Carte des profondeurs du moho dans l’Est de la France. Source : Géologie et géodynamique de la France J.Dercourt Ed. DUNOD
Document 5 : Coupe W-E du fossé rhénan au niveau de Saverne Source : Géologie et géodynamique de la France J.Dercourt Ed. DUNOD
Document 6 : Principe de la géothermie à Soultz :
- Extraction de l’eau chaude du sous-sol par deux puits de production.
- En surface, transformation par l’intermédiaire d’un échangeur thermique de l’eau chaude en vapeur pour entraîner une turbine productrice d’électricité.
- Réinjection d’eau refroidie à 5000 m de profondeur par le puits central
- Circulation d’eau dans les fractures et réchauffement au contact de la roche chaude (200°C)
Source : http://www.soultz.net/fr/
Document 7 : Principe de la stimulation hydraulique EGS.
Le sous-sol du site de Soultz-sous-Forêts est composé de roches naturellement fracturées en profondeur, piégeant l’eau de pluie. En circulant, l’eau géothermale déplace des particules sédimentaires qui colmatent plus ou moins les failles existantes. (figure n°1). Pour transformer ces roches en échangeur thermique et connecter les puits ou réservoir, il faut ré-ouvrir ces fractures. Cette opération, est réalisable par injection d’eau sous pression. L’eau fait légèrement coulisser les roches le long de ces fractures (voir figure n°2). En relâchant la pression, les fractures ne sont plus parfaitement imbriquées, et laissent l’espace nécessaire pour faire circuler l’eau (voir figure n°3).