Fiche d'identité

200 Millions d’années d’histoire naturelle racontées sur seulement 600 m de distance:

une bonne raison pour y amener vos élèves !

Le site du Florimont est un ensemble de deux collines :

• A gauche sur cette photo, le sommet du Sommerberg, recouvert par le vignoble;
• et la colline du Dorfbourg, à droite, abritant la carrière dite du Florimont, la tâche blanchâtre, surmontée par une petite forêt de chênes.
  

Pourquoi faut-il y aller ?

• Parce que c’est beau et que 200 millions d’années d’histoire naturelle racontées sur seulement 600 mètres, c’est plutôt rare.
• Il est possible d'y montrer 5 roches différentes, 1 magmatique et 4 sédimentaires: granite, grès, calcaire coquiller, marne, et calcaire à oolithes.
• Entre les deux collines, la traversée d’un champ de fractures bien visibles sur le bloc diagramme en fait un endroit unique permettant d’illustrer l’amincissement crustal.
• Il est possible de retracer sur 600 mètres l’histoire géologique des Vosges à partir des granites vosgiens du Paléozoïque jusqu’aux conglomérats du Lattorfien (Oligocène). 
• Pour observer les conglomérat lattorfiens, voir le site du Letzenberg.
• Par conséquent, il permet d’illustrer la formation d’une chaîne de montagnes suite à une collision continentale, puis son altération, le dépôt de sédiments, la formation de roches sédimentaires dans un contexte de grandes transgressions marines. 
• Les ammonites du Jurassique pourront être observées au Musée d’Histoire Naturelle de Colmar.

 Cartes associées :

• Carte IGN: TOP 25  3718OT Colmar-Kaysersberg
• Carte géologique : Colmar-Artolsheim au 1/50 000

Un résumé de l'histoire du site:

Ces roches sédimentaires du Secondaire se sont forcément formées à plat, s’empilant les unes sur les autres, les plus vieilles en dessous selon le principe de superposition. Or, ici, toutes ces roches sont cote-à-côte et souvent les plus vieilles sont disposées plus haut dans le paysage. Deux anomalies que la tectonique des plaques explique ainsi que la nature des roches. Ce que nous observons correspond en réalité à de petits lambeaux de terrains verticalisés séparés par des failles normales, que l’on appelle un champ de fracture. (Voir le bloc diagramme dans l'onglet sur le Terrain). Cette verticalisation est observable sur un bel affleurement de bancs calcaire du Muschelkalk. Au début du Tertiaire, des failles découpèrent d’étroites bandes de terrains et les décalèrent en marches d’escalier au fur et à mesure de l’effondrement du fossé rhénan. Ce type de structure permet l’amincissement de la croûte continentale lors de sa déchirure qui conduit normalement à une océanisation, qui n’a jamais eu lieu ici. On peut noter que ce champ de fractures se retrouve à plusieurs endroits du piémont alsacien des Vosges. C’est donc lui qui expose si généreusement la vigne au soleil de l'Est et qui fait que la bordure du fossé continue de s'enfoncer, de l'ordre de 1cm/an, raison pour laquelle notre région est parmi les plus sismiques de France.